Zimbabwe : Le président élu Mnangagwa tente l’apaisement

Dalia Hamam Dimanche 05 Août 2018-14:17:32 Bonjour l'Afrique
Le président élu Emmerson Mnangagwa lors d'une conférence de presse, le 3 août 2018 à Harare, au Zimbabwe
Le président élu Emmerson Mnangagwa lors d'une conférence de presse, le 3 août 2018 à Harare, au Zimbabwe

Arrivé au pouvoir par un coup de force, désormais légitimé par les urnes, le nouveau président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, tente l'apaisement vis-à-vis d'une opposition qui crie à la fraude, dans l'espoir de tourner la page de l'ère Mugabe, selon l’AFP.

Washington, tout en déplorant les violences qui ont fait six morts quand l'armée à tiré sur la foule mercredi à Harare, a "encouragé" vendredi "tous les responsables politiques à montrer de la magnanimité dans la victoire et de la courtoisie dans la défaite".

Les élections générales de lundi --incluant législatives et présidentielle-- étaient les premières après la fin du règne autocratique de Robert Mugabe, tombé en novembre à la suite d'un coup de force de l'armée après 37 ans au pouvoir, soit depuis l'indépendance du pays en 1980.

Emmerson Mnangagwa a défendu la légitimité de son élection --remportée avec 50,8% des voix--, assurant qu'elle avait été "libre, juste et crédible", évoquant même "un festival de liberté sans entraves".

L'élection de lundi marque "un nouveau départ" pour "construire un nouveau Zimbabwe pour tous", a encore déclaré le président élu de 75 ans, appelant à l'unité et tendant la main à son opposant, Nelson Chamisa, battu avec 44,3% des suffrages. "Vous avez "un rôle crucial à jouer au Zimbabwe, maintenant et à l'avenir", lui a-t-il lancé au cours d'un point de presse vendredi au palais présidentiel.

Sans convaincre Nelson Chamila, jeune chef de l'opposition de 40 ans, qui avait revendiqué la victoire avant l'annonce des chiffres officiels. Il a crié vendredi au "trucage", estimant que "l'élection a été frauduleuse, illégale, illégitime".

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